TRÉSORS DE LA CINÉMATHÈQUE QUÉBÉCOISE II
VENDREDI 23 AOÛT 2019 | 13:00
CENTRE D’ART DE PERCÉ
PRÉSENTATION SPÉCIALE
PRÉSENTÉ ET COMMENTÉ PAR LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA CINÉMATHÈQUE QUÉBÉCOISE, MARCEL JEAN

Par sa mission, la Cinémathèque québécoise préserve et rend accessible le patrimoine audiovisuel québécois. Depuis 2017, elle est engagée dans un vaste projet de numérisation de films et d’œuvres vidéographiques. Les quatre films qui composent ce programme ont été récemment restaurés. La priorité a été donnée au cinéma des femmes ainsi qu’au cinéma d’animation indépendant. C’est ainsi que nous vous offrons les premiers films de Mireille Dansereau et de Paule Baillargeon, ainsi que le court métrage d’animation de Luce Roy qui remportait en 1985 le prix du meilleur court métrage remis par l’Association québécoise des critiques de cinéma (AQCC). Le programme est complété par Faut pas l’dire, l’un des épisodes de la prestigieuse série Le Son des Français d’Amérique, inscrite au registre Mémoire du monde de l’UNESCO depuis octobre 2017. Cet épisode a été numérisé et restauré dans le cadre d’un partenariat avec l’Office national du film du Canada et Éléphant, mémoire du cinéma québécois.
Programme
Durée : 75 minutes
Moi, un jour | Mireille Dansereau (1967) – 10 minutes
Une jeune fille de 14 ans évoque l’ennui de son milieu bourgeois et fait le procès de son père et de sa mère. Une ballade sur la montagne avec son chien est un prétexte pour voir la vie à travers les yeux de cette adolescente qui se sent étrangère au monde qui l’entoure. Les rêves de liberté d’une jeune fille de milieu bourgeois. Le premier film de la réalisatrice.
Téléphone | Luce Roy (1985) – 4 minutes
Une cinéaste d’animation voit son agenda évoluer, pour le meilleur et pour le pire, au fil des appels téléphoniques qu’elle reçoit, sa table à dessins devenant le reflet de sa vie.
Anastasie oh ma chérie (Paule Baillargeon, 1977) – 34 minutes
Ce premier film de Paule Baillargeon raconte un moment dans la vie d’une jeune femme qui a décidé de se retirer en elle-même après avoir quitté son enfant et son compagnon. Ce dernier la poursuit et la fait arrêter par deux policiers. Conduite à l’hôpital, elle est reçue par un médecin qui étudie son cas comme s’il s’agissait de schizophrénie. Elle quittera sans problème ce médecin, schizophrène lui-même, pour retrouver sa liberté dans un monde encore à définir.
Faut pas l’dire (Michel Brault, André Gladu, 1976) – 27 minutes
Dans ce film, Charlotte Cormier, folkloriste à l’Université de Moncton, nous explique comment la culture populaire a sauvé les Acadiens. Lors de la Déportation, ils avaient été dépossédés de tout. Toutefois, on n’avait pu leur enlever leurs traditions orales. Danses, chansons, turlutes et contes ont transmis l’identité acadienne pendant des générations. Mais que leur réserve l’avenir?

Biographie
Marcel Jean est Directeur général de la Cinémathèque québécoise depuis mai 2015 et Délégué artistique du Festival international du film d’animation d’Annecy depuis 2012. Chef du studio d’animation du Programme français de l’Office national du film du Canada de 1999 à 2005, les films qu’il a produits ont remporté plus de 150 prix internationaux, dont l’Ours d’or du court métrage au festival de Berlin, l’Ours de cristal au festival de Berlin et le Cristal du court métrage d’Annecy. De 2006 à 2013, au sein de la société de production L’Unité centrale, il a produit ou coproduit plusieurs films dont L’homme qui dort (Inès Sedan, 2009), D’aurore (Serge Clément, 2011), Joda (Theodore Ushev, 2012) et Arwad (Samer Najari et Dominique Chila, 2013). Directeur du programme documentaire à l’Institut national de l’image et du son (INIS) de 2012 à 2014, il a aussi enseigné la critique, de même que l’histoire et l’esthétique du cinéma à l’Université de Montréal (de 1986 à 2013). Marcel Jean est également l’auteur de plusieurs ouvrages sur le cinéma, son plus récent, Le Dictionnaire des films québécois, ayant été publié aux éditions Somme Toute. Il a été vice-président des éditions Les 400 coups ainsi que de Québec Cinéma et est présentement administrateur du Partenariat du Quartier des spectacles de Montréal ainsi que président du Festival international de films Fantasia. En juin 2018, Marcel Jean a reçu un Doctorat Honoris Causa de l’Université Savoie Mont Blanc soulignant son parcours professionnel et intellectuel exceptionnel ainsi que son engagement envers le cinéma.